Slides Framework

LE PREMIER REMPART

Garantir des moyens d’existence et un avenir paisible

Comme il entend atteindre l’objectif Faim zéro d’ici à 2030, le PAM s’attache autant à prévenir les crises futures qu’à faire face aux crises actuelles. En 2018, il a continué d’aider les communautés à renforcer leur résilience et à s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire, mais a aussi davantage mis l’accent sur la préparation aux changements climatiques en parallèle de ses travaux exploratoires visant à relier l’assistance alimentaire à la consolidation de la paix.

Action climatique

Hormis les conflits, rien ne sape davantage la sécurité alimentaire que les phénomènes climatiques extrêmes. La sécheresse et les inondations, les orages tropicaux et les vagues de chaleur annihilent des cultures, perturbent des marchés, détruisent des routes et des ponts et plongent des millions d’êtres humains dans le dénuement. Le PAM aide les communautés à étudier les conditions météorologiques et à se protéger des chocs. En 2018, il a nettement augmenté le nombre d’exploitants agricoles protégés par un dispositif de microassurance en cas de mauvaise récolte. Il collabore aussi avec les gouvernements pour les aider à intégrer l’analyse des risques climatiques dans leur planification et à obtenir des fonds pour financer leurs priorités en matière de gestion de ces risques.

  • 1,5

    million de dollars

    ont été versés en 2018 à 30 000 exploitants agricoles à titre d’indemnisation

  • 34%

    de familles agricoles de plus (87 000) ont bénéficié d’une assurance contre les phénomènes climatiques extrêmes

  • 17,9

    millions de dollars

    ont été versés au titre du Fonds vert pour le climat à des pays vulnérables avec l’appui du PAM

  • Nutrition

    La malnutrition peut entraîner un retard de croissance et nuire au développement du cerveau, et donc mettre en péril le potentiel que représente la génération future. Elle est à l’origine de près de la moitié des décès d’enfants dans le monde. Associée à diverses maladies non transmissibles, la malnutrition représente aussi une lourde charge sur le plan économique et social. Nul développement durable n’est possible dans des communautés ravagées par la malnutrition. Les programmes du PAM permettent aux bénéficiaires d’avoir une alimentation nutritive et variée quel que soit le contexte. Et, si besoin est, le PAM exécute des programmes de prévention et de traitement de la malnutrition pour ceux qui sont le plus en péril: les jeunes enfants, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes vivant avec le VIH ou la tuberculose. L’an dernier, les personnes vulnérables ayant bénéficié de programmes de prévention de la malnutrition aiguë ont été plus nombreuses qu’à aucun moment des cinq dernières années.

  • 9,7

    millions

    d’enfants ont bénéficié de programmes de prévention et de traitement de la malnutrition

  • 6,1

    millions

    de femmes ont bénéficié de programmes de prévention et de traitement de la malnutrition

  • 5

    millions

    de personnes dans 42 pays ont participé à des activités d’éducation et de conseil concernant la nutrition

  • Alimentation scolaire

    Ayant mis l’accent en 2018 sur la production de données factuelles, le PAM a contribué à une étude appelée à faire date publiée par la Banque mondiale, qui soulignait combien la santé et la nutrition des écoliers étaient déterminantes pour l’avenir d’une nation puisqu’elles assuraient le développement de son capital humain. Cette étude constatait aussi qu’il fallait investir davantage dans des programmes d’un bon rapport coût-efficacité tels que l’alimentation scolaire, qui viennent en aide aux enfants durant les premiers 8 000 jours de leur vie. Ce rapport, en préparation depuis sept ans et auquel ont participé plus d’une centaine d’auteurs, avance des arguments factuels et incontestables en faveur de l’intensification des programmes d’alimentation scolaire. Le PAM collabore avec les gouvernements pour mettre en place ou développer les programmes nationaux d’alimentation scolaire. En 2018, il a transféré la responsabilité de ses programmes aux Gouvernements du Kenya et du Bhoutan à l’issue d’une transition de dix ans.

    Dans la mesure du possible, le PAM achète les produits alimentaires localement: son modèle de programme d’alimentation scolaire utilisant la production locale transforme les petits exploitants en fournisseurs des repas scolaires.

  • 16,4

    millions

    d’écoliers ont bénéficié de repas nutritifs du PAM

  • 10

    dollars

    ont été rapportés pour chaque investissement de 1 dollar dans des repas scolaires

    (mesuré à l’aune des gains d’éducation, de santé et de productivité)

  • 44

    gouvernements se sont vu transférer depuis 1990 la pleine responsabilité d’un programme de repas scolaires du PAM

  • Appui aux petits exploitants

    Les petits exploitants agricoles produisent la majorité des aliments consommés dans le monde, mais leurs moyens d’existence ne leur permettent pas d’avoir une alimentation suffisante et de qualité. Mettant à profit les enseignements tirés de son projet pilote d’Achats au service du progrès (P4P), le PAM relie les producteurs aux marchés afin d’établir des systèmes alimentaires durables et d’éliminer la faim dans le monde. Ses activités concernent tous les niveaux des systèmes alimentaires, offrant aux petits exploitants la possibilité d’accéder aux marchés officiels, d’accroître leur production vivrière, de réduire leurs pertes et d’améliorer leur environnement. En 2018, les pays bénéficiant de l’appui du PAM à ce titre ont été deux fois plus nombreux que ceux relevant du projet pilote P4P.

  • 40

    pays dans lesquels le PAM relie de petits exploitants aux marchés

  • 29

    pays dans lesquels le PAM a directement acheté des produits alimentaires à de petits exploitants

  • 31

    millions de dollars

    de produits alimentaires achetés à de petits exploitants

  • Assistance alimentaire pour la création d’actifs

    Les projets d’assistance alimentaire pour la création d’actifs (3A) favorisent la sécurité alimentaire à long terme pour les plus pauvres tout en ouvrant la voie à la stabilité et à la paix. L’idée est simple: les personnes en situation d’insécurité alimentaire reçoivent des vivres ou des transferts de type monétaire pour subvenir à leurs besoins alimentaires immédiats, ce qui leur laisse le temps de travailler avec leurs voisins à la construction ou à la rénovation d’actifs collectifs, ou à la mise en place de moyens d’existence. Il peut s’agir de la réparation d’une route, de la plantation d’arbres ou de la régénération de terres improductives. De tels projets sont un point de départ pour que les communautés passent de l’insécurité alimentaire à une certaine autosuffisance.

  • 122 500

    hectares de terres ont été régénérés

  • 10 000

    kilomètres de voies de desserte ont été construits ou réparés

  • 3 000

    étangs, puits et réservoirs ont été creusés ou construits

  • Assistance monétaire

    En 2018, un tiers environ de l’assistance du PAM a été assuré sous forme de transferts monétaires: argent liquide, bons-valeur, transferts par voie électronique ou au moyen d’un téléphone portable et cartes de débit. Choisie notamment dans un souci d’accroître la valeur de l’assistance pour les bénéficiaires et les donateurs, l’aide monétaire permet aux bénéficiaires – individus ou familles – d’acheter ce dont ils ont vraiment besoin, et stimule la production locale, la vente au détail et le secteur financier. Bien qu’elle ne soit pas adaptée à tous les contextes (notamment dans les cas où les marchés sont peu développés et les vies ne tiennent qu’à un fil), l’assistance monétaire représente une part importante des activités du PAM. Celui-ci est désormais le principal fournisseur d’une aide monétaire parmi les organismes humanitaires, et il continue de rechercher comment donner aux populations le choix et les moyens de subvenir à leurs besoins essentiels sur les marchés locaux.

  • 1,76

    milliard de dollars

    ont été versés sous forme de transferts monétaires

  • 24,5

    millions

    de personnes ont reçu des transferts monétaires

  • 62

    pays ont bénéficié d’un programme d’assistance monétaire

  • Égalité femmes-hommes

    En 2018, le PAM s’est attaché à constituer une base de données factuelles pour démontrer le caractère fondamental de l’égalité des sexes pour la sécurité alimentaire et la nutrition, afin d’appuyer l’action de sensibilisation et l’intégration des programmes. Il a à cette fin: réalisé une étude couvrant six pays sur la manière dont les transferts de type monétaire peuvent contribuer à l’égalité des sexes; lancé à titre pilote un nouvel outil de mesure de l’égalité femmes-hommes au profit de la sécurité alimentaire, mis au point en collaboration avec la FAO et Gallup; adopté le marqueur de l'égalité femmes-hommes et de l'âge, qui l’aide désormais à mieux évaluer l’impact de son assistance sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons.

  • 52%

    des bénéficiaires d’une assistance alimentaire sont des femmes et des filles

  • 1,3

    million

    de femmes (et 1,4 million d’hommes) prennent part à des activités 3A ou d’assistance alimentaire pour la formation

  • Renforcement des capacités

    Il est indispensable que les pays disposent de systèmes et de services solides et fiables pour pouvoir atteindre l’objectif Faim zéro à long terme. L’engagement pris par le PAM d’aider les pays à se doter des politiques de sécurité alimentaire les plus adaptées à leur situation, et à les mettre en œuvre, est de plus en plus central dans les plans stratégiques de pays (PSP). Ainsi, le PAM transfère son savoir-faire et ses connaissances à toute une gamme d’acteurs des secteurs public et privé et de la société civile qui ont un rôle décisif à jouer pour pérenniser les politiques et programmes nationaux. Comme le renforcement des capacités est une nouvelle modalité de travail du PAM, il va lui falloir mobiliser des ressources supplémentaires à ce titre dans les années à venir; ce type d’activités connaît généralement de graves problèmes de financement.

  • 80 des 83

    PSP engagent le PAM à transférer son savoir-faire et ses connaissances à ses homologues

  • 30%

    en moyenne du budget des PSP sont affectés au transfert de savoir-faire et de connaissances

  • Crédits photos: PAM/Saikat Mojumder; PAM/Affsheen Yousaf; PAM/Giulio d’Adamo; PAM/Tara Crossley; PAM/Marco Frattini; PAM/Rocio Franco; PAM/Santosh Shahi; PAM/Simon Pierre Diouf; PAM/Rein Skullerud; PAM/Martin Dixon; PAM/Gabriela Vivacqua; PAM/Abeer Etefa; PAM/Marwa Awad; PAM/Laura Morris.