Sauver des vies en temps de crise

Bangladesh

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• L’assistance humanitaire aux réfugiés rohingya, au Bangladesh, a permis à des centaines de milliers de personnes ayant fui le Myanmar voisin de survivre. Si les conditions de vie demeurent difficiles pour les presque un million de réfugiés qui vivent dans les camps autour de Cox’s Bazar, la situation s’est relativement stabilisée en 2018. Le PAM continue de distribuer des bons électroniques aux réfugiés pour qu’ils se procurent des produits alimentaires dans les boutiques. Le taux de malnutrition infantile a été quasiment divisé par deux en un an, et les ingénieurs et les logisticiens du PAM ont aidé à aménager les camps pour que les vies et les infrastructures soient moins exposées au péril de la mousson. Après une phase d’urgence initiale de plus d’un an, le PAM s’occupe aussi désormais des besoins à plus long terme dans les camps.

République démocratique du Congo

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• En 2018, la RDC était toujours en proie à l’insécurité alimentaire après des décennies de conflits interethniques, d’insécurité, de déplacements massifs de population et d’extrême pauvreté. Le nombre de personnes souffrant gravement de la faim a doublé en 2018, passant à 13,1 millions. Le PAM a fait face à cette situation en intensifiant ses opérations, venant en aide à un nombre record de bénéficiaires (5,2 millions). Les écarts importants entre les besoins du pays et les fonds disponibles ont néanmoins posé un sérieux problème, l’épidémie d’Ebola rendant la situation humanitaire d’autant plus complexe.

Nigéria

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• La situation s’est améliorée dans le nord-est du Nigéria durant le premier semestre de 2018 en ce qui concerne la sécurité et la faim. Le PAM a pu réduire les distributions générales de vivres et passer à des activités de création de revenus. Mais fin 2018, la recrudescence des affrontements a une nouvelle fois engendré détresse et déplacements de population et mis l’aide en péril. Outre une assistance alimentaire vitale, le PAM fournit aux réfugiés du matériel pour les aider à devenir autonomes, en privilégiant l’appui en faveur de moyens d’existence soucieux de l’environnement et de projets destinés aux femmes.

Sahel

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• Les difficultés économiques, la variabilité du climat et l’action de milices armées s’y conjuguant, le Sahel est l’une des régions les plus instables au monde. La population en situation d’insécurité alimentaire a explosé en 2018 lors de la période de soudure précoce, passant à 5 millions de personnes. Le PAM a lancé une opération couvrant cinq pays pour faire face préventivement à cette situation à la faveur du "triple lien" entre action humanitaire, développement et consolidation de la paix. Les secours ont été associés à des programmes aidant les communautés locales à collecter l’eau pour l’irrigation et à restaurer les sols dégradés, tout en ayant un effet sur la santé, l’éducation et les moyens d’existence.

Soudan du Sud

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• Durant presque toute sa brève histoire de nation indépendante, le Soudan du Sud a été en proie au conflit. En raison de la violence, souvent extrême et qui n’épargne pas les civils, il reste classé au nombre des pays dont le PIB par habitant est le plus faible au monde. Les épisodes de famine de 2017 ne se sont pas répétés, mais l’insécurité alimentaire est restée généralisée. La survie de plus de la moitié des 11 millions d’habitants dépendait de l’aide internationale, mais le PAM a veillé à ce qu’une part de cette assistance aide la population à devenir plus résiliente à l’avenir. Comme les besoins n’ont pas disparu, le PAM s’efforce de tirer le meilleur parti de chaque dollar disponible et a réalisé 50 millions de dollars d’économies sur sa chaîne d’approvisionnement en développant le transport terrestre et fluvial.

Syrie

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• Après sept ans de guerre civile, le Gouvernement a en 2018 repris aux groupes d’opposition de vastes portions du territoire national. Les opérations militaires ont entraîné de nouveaux déplacements de population, et l’on estime à 12 millions le nombre de personnes déplacées dans le pays ou au-delà des frontières. Pour la plupart des Syriens, les conditions de vie sont demeurées au mieux précaires. Stabiliser l’état nutritionnel de tant de personnes dans six pays différents, y compris leur patrie, est extrêmement coûteux; pour y parvenir, il faudra, au moment où des millions de Syriens rentreront chez eux, des financements viables sur le long terme.

• Yémen

  

• Du fait du conflit interne qui sévit dans le pays, le Yémen est au bord du précipice. Deux chocs majeurs ont secoué le pays en 2018 et aggravé la faim: l’économie a été fortement ébranlée par une dévaluation importante de la monnaie nationale et, à nouveau, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées du fait de l’intensification des combats dans le gouvernorat de Hodeïda. Même si les marchés urbains étaient bien achalandés, en raison de la flambée des prix, de l’absence de moyens d’existence et du fait que de nombreux fonctionnaires n’étaient pas payés, rares étaient ceux qui parvenaient à se nourrir. Quelque 17 millions des 28 millions d’habitants, soit une proportion exorbitante, ont connu la faim en 2018, chiffre qui est passé à 20 millions en fin d’année.